L'origine des instruments à cordes
frotées est liée à l'apparition de
l'archet. On n'utilisait certainement un simple bâton
que l'on frottait sur les cordes avant d'adopter l'archet
à mèche. On admet donc que l'archet a été
importé d'Asie par les Arabes ou les peuples nordiques.
Mais on ignore en réalité si cette évolution
a eu lieu en Europe du Nord, au Proche Orient, en Inde ou
en Asie Centrale. L'archet a du apparaître en plusieurs
endroits.
Il en ressort donc deux ancêtres
asiatiques et nord-africains, qui peuvent être distingués
par deux types fondamentaux : d'une part une caisse de résonance
qui se prolonge dans le manche et d'autre part une caisse
plus petite avec un manche distinct et un pied.
gusle des Balkans, le uhr-hèn
et le so tai chinois, ainsi que le qopuz turc.
Tous ces instruments étaient tenus verticalement,
appuyés ou non sur les genoux ou sur le sol. Ils
restent dons assez éloignés du violon, mais
il restent des précurseurs intéressants.
Depuis le
XI e siècle, on retrouve
également en Europe deux types principaux d'instruments
à archet : premièrement les instruments dont
la caisse de résonnance est piriforme, sans manche
distinct et sans chevilles, avec une table plate auxquels
on donna les noms de rebec, rubeba, lira, gigue, geige,
etc... deuxièment les instruments à corps
plat, ovale ou elliptique, dont la table peu voutée
était reliée au fond généralement
plat par des
eclisses.
Ces derniers instruments avaient un manche distinct.
Les représentants de ce type sont la vièle
du Moyen
Age et la
rote (rotta), qui est au fond
une simple reproduction de la cithare antique : afin de
l'utiliser comme instrument à archet et de produire
les différents sons par raccourcissement de la corde,
on avait placé une touche entre la caisse de résonnance
et la barre transversale supérieure de la cithare.
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