Les fonctions de la main droite, qui conduit l'archet,
sont rassemblées dans la technique de l'archet.
La tâche du bras droit est de mouvoir l'archet sur
la corde à l'endroit correct, dans la direction
et à la vitesse prescrites, avec le poids nécessaire.
Le point de contact de l'archet avec la corde est d'une
très grande importance pour le timbre.
Si l'archet est proche du chevalet, la sonorité
est claire, riche en harmoniques supérieurs, mais
sèche. S'il est proche de la touche, elle est douce
et semblable à celle de la flûte.
Les positions extrêmes sont utilisées pour
des effets, on les désigne par les expressions
"sul ponticello" et "sul tastiera"
suivant que l'archet se trouve à proximité
du chevalet ou de la touche.
|
La première tâche du bras est d'assurer
à l'archet un mouvement aussi droit que possible,
sans déviation latérale, de façon
à garder un angle de 90° par rapport à
la corde vribante. Pour cela, la main tient l'archet près
de la hausse, l'index, le majeur et l'annulaire étant
posés sur la baguette, alors que le pouce s'appuie
contre le dessous de celle-ci, près de la hausse,
et se courbe légèrement afin de faire contre-poids.
La première phalange du petit doigt, posée
un peu à l'écart de l'annulaire, est légèrement
courbée.
La vitesse du mouvement de l’archet est essentielle
pour la dynamique du son. Plus l’archet se meut
rapidement, plus le son est fort. Ainsi la subdivision
de l’archet joue un grand rôle dans la technique
du violon et la manière d’organiser les coups
d’archet représente un moyen d’expression
capital pour tout violoniste.
Les passages entre deux cordes voisines sont exécutés
par élévation ou abaissement du poignet.
Le
mouvement de la main, lors du va-et-vient de l’archet,
ne dessine pas une droite, mais plutôt un huit couché;
ainsi, l’archet est plus fortement appuyé
à la pointe qu’au talon. Le mouvement qui
conduit du talon à la pointe est désigné
par le terme tiré ()
et le mouvement contraire, de la pointe au talon, par
le terme poussé (V).
Les accords sont obtenus par la combinaison de deux doubles-cordes;
dans certains cas, on peut, au moyen d’un léger
rebondissement de l’archet, tenir une 3ème
note. On appelle pizzicato le pincement de la corde à
l’aide de l’index, du majeur ou du pouce.
De la main droite, réside l'intelligence et la
variété de l'expression. Les phrases mélancoliques
ont à leur service le legato dont les
nuances, progressives ou contrastées, possèdent
une gamme infinie, du pianissimo au fortissimo.
Variété, virtuosité, lyrisme font
donc partie de la technique du violon, cependant conformément
à l'esprit de notre siècle, l'estime de
l'expression personnelle et de la poésie de l'interprète
diminue. La préférence accordée à
une technique de la partie supérieure du bras et
de son caractère animé. Le manque de sensibilité
de l'archet est compensé par un vibrato accru.