Le jeu du violon est un processus extrêment complexe, une combinaison de données physiologiques et psychiques qui s'interpénètrent. Dépendant de l'instrument, qui obeit à des lois physiques déterminées, le corps s'adapte autant que possible à ces lois dans le déroulement de ses mouvements, afin d'exploiter au maximum les possibilités sonores. Ce mécanisme physiologique est commandé par le cerveau. Inversement, le corps transmet à l'instrument les impulsions, qui agissent par cet intermédiaire sur la sonorité; celle-ci à son tour, passant par l'oreille de l'auditeur, parvient à réveiller en ce dernier des sensations semblables à celle de l'interprète.

Comme dans tout exercice de tout art, on constate ici non seulement un perfectionnement technique général, mais également un changement de la sensibilité et des éxigences esthétiques. Il serait donc faux de ne voir dans le jeu du violon qu'un pur développement technique; il importe au contraire d'en saisir les données générales, et aussi les fluctuations de détail, dans le déroulement de l'histoire.

La technique du violon se divise donc tout d'abord par la tenue de l'instrument, puis en deux domaines principaux : la technique de la main droite (technique de l'archet) et la technique de la main gauche.