Le luthier creuse à la gouge le fond et la table et parfait les épaisseurs au rabot avant de finir comme pour l'extérieur au ratissoir et au papier de verre. En ce qui concerne les épaisseurs, elles dépendront des caractéristiques propres à l'épicéa et à l'érable utilisés. Le fond est collé sur les éclisses. Le moule est sorti après avoir décollé les coins et les tasseaux du moule et les contre-éclisses sont collées; puis elles sont taillées et les intérieurs sont terminés.

Après l'avoir collée puis taillée, la caisse de résonance (le coffre) sera fermée. La fabrication de la tête est un pur travail de sculpture. Ce qui est essentiel tient aux proportions générales et à la fonctionnalité du chevillier. Le manche est ensuite enclavé puis collé dans la caisse de résonnance. Les bords extérieurs, la poignée, le talon sont arrondis et le sillet du bas ajusté.

Le violon prend alors son allure définitive, il sera entièrement lavé à l'eau fraîche et délicatement poncé avant de recevoir son vernis. Quand le violon est bien sec,le luthier procède au montage. La touche qui avait été décollée pour le vernissage est recollée, et le sillet de touche mis en place et taillé. Les trous des quatre chevilles sont percés et rendus coniques avec un alésoir spécial. Beaucoup de savon et un peu de craie permettront aux chevilles de bien tourner et de tenir l'accord. L'âme, ce fameux petit cylindre d'épicéa qui est coincé entre la table et le fond, donne son timbre au violon et empêche la table de s'effondrer. Elle est introduite et positionnée dans le violon grâce à la pointe aux âmes .